« Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu » (Jl 2,13)
C’est par ces paroles du prophète Joël entendues en 1ère lecture au mercredi des Cendres, que l’Église a inauguré le temps de Carême de cette année liturgique A. Pendant 40 jours, nous sommes invités à nous engager résolument et généreusement à la suite du Christ. À travers la prière, le jeûne et la charité, nous sommes invités à nous exercer de manière rigoureuse et assidue à alléger nos vies en gardant les yeux sur l’essentiel. C’est pourquoi le carême nous indique la voie du désert, c’est-à-dire la voie du dénuement, de l’humilité, de l’abandon et de la confiance. Le carême, c’est avant tout un chemin de conversion à tous les niveaux. Il s’agit non seulement de la conversion dans nous notre manière de croire et de prier, mais aussi et surtout dans notre manière d’être avec les autres, de voir et de comprendre le monde.
Alors que des familles et des peuples entiers sont ravagés par la violence des guerres, les épidémies, et les effets sans cesse palpables de la dégradation galopante de notre planète terre, le carême est une invitation à prendre la pleine mesure de notre responsabilité individuelle et collective. Comme nous y invite l’ONG Entraide et Fraternité, nous avons « 40 jours pour ré-enchanter la solidarité ».
Concrètement, cette année, avec tous les chrétiens de Belgique et d’autres partenaires, nous sommes appelés à nous mettre à l’écoute des Haïtiens, afin de relever ensemble le défi de la grande détresse de ce peuple.
Avec Marie débout au pied de la croix, soutenons la marche de tous les peuples vers la joie de Pâques, en unissant nos prières et nos actions.
Bon temps de Carême à toutes et à tous.
Abbé T. Marius BOU