Bien-aimés de Dieu, aujourd’hui nous célébrons le 8e jour de Pâques. Il est appelé aussi le « dimanche de la Divine Miséricorde » d’après le souhait du saint Jean-Paul II. Oui, comme nous le rappelle le pape François, le nom de Dieu est miséricorde. Nous célébrons cet amour-miséricorde dans les moments difficiles à cause de cette pandémie de Covid-19. Oui, même confinés chez nous ou loin des nôtres, nous confessons notre foi, nous chantons : « Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut ». Oui, « Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! » (Ps 117).
L’Évangile d’aujourd’hui nous présente les Apôtres de Jésus enfermés dans une maison. Ils avaient peur et la nuit allait tomber : « Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux ». Oui, c’est dans cette peur, dans cette nuit qui tombe que Jésus les retrouve et leur apporte la paix. À nous aussi, dans notre peur, là où nous sommes confinés, parfois désespérés, Jésus est là pour nous parler de sa paix, de la miséricorde de son Père. Il répète par trois fois : « La paix soit avec vous ! » Oui, Jésus ressuscité nous apporte sa paix ; il sait que nous sommes engloutis par différentes sortes de peur ou des inquiétudes. Nous pensons aux membres de nos familles qui sont loin de nous, nos proches et nos amis malades, notre travail et nos collègues, l’après-confinement, etc. Mais dans tout cela, Jésus nous dit : « La paix soit avec vous. » Oui, il vient pour notre délivrance, car il est vainqueur de la peur, du mal et de la mort. Il est la Résurrection et la Vie (Jn 11,25) ; il est notre Paix (Ep 2,20).
Bien-aimés de Dieu, en célébrant la Divine Miséricorde, nous célébrons un amour aussi grand, aussi profond, celui de Dieu pour nous, qui nous saisit toujours par la main, nous soutient, nous relève et nous guide. Aujourd’hui, avec les Apôtres faisons l’expérience de la miséricorde de Dieu : accueillons dans nos cœurs Jésus le Ressuscité qui nous donne sa paix et l’Esprit Saint. Là où nous sommes confinés, prenons notre temps de méditation et d’adoration, disons tout simplement comme Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu. ». Ayons confiance en la miséricorde de Dieu. Confions-lui tous nos défunts. Présentons-lui nos intentions, nos craintes, nos incertitudes, nos manquements ainsi que nos espoirs. Dans ces temps difficiles, Jésus ne demande que confiance et courage : le reste, c’est pour lui. Oui, c’est par ses blessures que nous sommes guéris (1 P 2,24). Aucun autre mérite. C’est la miséricorde divine ! C’est la gratuité.
Confions notre monde dans la Divine Miséricorde : que la clarté et le règne du Ressuscité chasse la nuit de ce monde. Avec la Vierge Marie, Mère de la Miséricorde et avec Sainte Faustine Apôtre de la Miséricorde, demandons la grâce de la foi, le courage et la confiance pour tous les enfants de Dieu. Notre regard fixé sur Jésus le Vainqueur, disons-lui ensemble : « Jésus, j’ai confiance en Toi ».
Sans te voir nous t’aimons
Sans te voir nous croyons
Et nous exultons de joie Seigneur
Sûrs que tu nous sauves
Nous croyons en toi. Amen.
Ce 18 et 19 avril 2020,
Abbé Léonidas Habarugira, à Corroy-le-Château