L’Avent, que nous commençons aujourd’hui, contient d’abord l’idée d’une
venue, littéralement «ce qui doit advenir». Étonnamment, c’est ce mot de
«venue» que Luc utilise à propos de Jésus, alors qu’il est bien présent quand il
enseigne ses disciples (évangile). Jésus était là il y a 2 000 ans et il doit
encore venir, à la fin des temps et ainsi que dans notre vie quotidienne.
Jésus s’exprime dans un langage apocalyptique: la manifestation de Dieu ira
jusqu’à perturber l’équilibre des éléments cosmiques mais, pour les fidèles,
c’est l’œuvre du salut qui s’accomplira alors. C’est la raison pour laquelle il faut
se tenir prêt pour tenir devant le Fils de l’homme, et cela quel que soit le
moment de sa venue. Comme les contemporains de Jésus qui ont entendu
l’appel de Jean Baptiste, nous sommes aujourd’hui interpellés par les textes
de l’Avent, et, dans l’évangile de ce jour, nous recevons l’avertissement du
Christ à se tenir prêt pour les temps derniers.
Nous préparer à accueillir le Christ, c’est vivre déjà selon son commandement
nouveau. Paul exhorte les Thessaloniciens à vivre l’amour entre frères qui doit
être de plus en plus intense puisque c’est un chemin qui affermit les cœurs et
les rend plus ouverts à l’accueil du Seigneur au jour de sa venue (deuxième
lecture). Avec le psalmiste, demandons au Seigneur, de suivre ses voies qui
sont «amour et vérité» (psaume).
À l’opposé des images apocalyptiques de l’évangile, le prophète Jérémie
entrevoit la réalisation du jour de Dieu où, selon sa promesse, les conditions
du bonheur seront réunies: le droit et la justice permettront de vivre en sécurité
(première lecture). En fait, plus qu’un changement de conditions sociales ou
politiques, Jérémie annonce la venue d’un Sauveur qu’il nomme «Germe de
justice», c’est le Messie attendu, le Christ Jésus. Que ce temps de l’Avent
renouvelle notre attente du Jour de Dieu!