Tongrinne, 1.350 habitants, 841 ha, est un village très étendu, avec une population jeune en augmentation. Le village est composé de quatre hameaux principaux, le Docq et ses prolongements le long des deux nationales, Humerée au nord (dont une partie sur Sombreffe), Tongrenelle (de Boignée à Pont) et Tongrinne-centre.
Tongrinne recèle quelques sites naturels, architecturaux et historiques intéressants : les prés humides que traverse la Ligne à Pont et Tongrenelle, le château ferme (XIVème siècle) et les étangs de Tongrenelle, la ferme fortifiée, le château et le donjon (restauré) au centre, la cure (1746), site classé, et l’église de Tongrinne dont les dernières transformations datent de 1772.
L’église Notre-Dame de Tongrinne
Paradoxalement, l’église de Tongrinne n’est pas située au milieu du village, mais à sa limite sud-est. L’église majeure de Tongrinne, qui reprenait à l’origine le village de Ligny, est dédiée à la Nativité de Notre-Dame.
De l’histoire lointaine du village à la vie de la paroisse, aujourd’hui, la transition est facile. Toutefois, les diverses activités ne sont pas le fait du hasard. Le passé récent explique la vie paroissiale actuelle.
Tout d’abord, et bien que son ministère fût trop bref, le Père Dury a marqué profondément plusieurs générations de Tongrinnois, croyants et non croyants. La salle de l’Amitié est l’expression la plus notoire de sa volonté de réunir tout le monde au-delà des différences philosophiques ou religieuses. En 1974, il a été à l’origine du renouvellement de la chorale paroissiale.
Ensuite, il convient de mettre en évidence le rôle primordial, depuis plus de trente ans, de la Communauté « Béthel » au sein de la paroisse. Petite communauté de deux sœurs, petite oui, mais tellement grande par son rayonnement! Celui-ci n’a été toutefois possible que grâce à l’esprit d’ouverture du clergé.
Entraînés par Dominique et Jacqueline, encouragés et supportés par André et Jean-Pierre, les laïcs prennent une place progressivement de plus en plus importante: lecture, homélie, catéchèse, visiteurs de malades, animation liturgique, chorale, action sociale et de solidarité.
Ainsi, en l’absence occasionnelle des prêtres ou des sœurs, il arrive que ce soient les paroissiens qui animent les célébrations dominicales. Cet engagement des laïcs n’est cependant pas réservé à une quelconque élite, mais il rassemble tous les croyants, au-delà des différences sociales ou culturelles. Les différences deviennent alors richesse, en conformité avec le message évangélique.