Archives de catégorie : Unité pastorale

Bible et liturgie

Bible et liturgie (4)  Les lectures du Premier Testament

 

Chaque dimanche, excepté durant le temps pascal qui s’étend de Pâques à la Pentecôte, la première lecture de la messe dominicale est extraite de ce qu’on a l’habitude d’appeler « Ancien Testament ». Très souvent, la présence de ces textes soulève la question : « pourquoi lire l’Ancien Testament, alors que nous avons le Nouveau ? » La question, souvent accompagnée d’un commentaire sur la difficulté à comprendre ces textes d’un autre âge, sous-entend que le terme « ancien » est pris dans le sens de « vieux, démodé, inadapté à la vie d’aujourd’hui » et que « nouveau » serait au contraire synonyme de « plus moderne, plus proche de nous, plus facile à comprendre. » Mais n’est-ce pas vouloir écarter trop vite un trésor dans lequel nous pouvons encore puiser aujourd’hui ?

Les raisons de lire le Premier Testament

Si les chrétiens ont gardé les livres de la Bible juive dans leur propre canon des Ecritures, c’est d’abord parce qu’ils ont compris la mort et la résurrection de Jésus en termes d’« accomplissement  des Ecritures ». Sans l’éclairage des textes prophétiques (spécialement Isaïe) et des psaumes, ce qui était arrivé à Jésus était incompréhensible. Seule la lecture et la méditation de la tradition scripturaire ont permis aux disciples de trouver un sens à la mort violente de leur maître.

Les premiers chrétiens ne pensaient pas leur identité en dehors de la religion d’Israël. Loin de se croire au départ d’une nouvelle religion, ils se sentaient inscrits dans une tradition religieuse plus que millénaire. Leur Dieu, le Dieu que Jésus appelait « Père », était le Dieu révélé à leurs ancêtres. Ce Dieu avait conclu une alliance avec Noé, Abraham et Moïse. Par la voix des prophètes, il avait fait comprendre que cette alliance, rompue plus d’une fois dans l’histoire d’Israël, serait renouvelée et durerait éternellement. Pour les disciples, cette promesse avait pris corps en Jésus. Dieu ne l’avait pas abandonné sur la croix, mais reconnu comme « Fils bien-aimé ». Nous ne pouvons donc pas comprendre Jésus sans le lien avec l’histoire et la tradition juives telles qu’elles sont présentées dans le Premier Testament.

 

Méditer les Ecritures, prier avec les psaumes

Il est cependant encore une autre raison de méditer les textes bibliques. Nombreux sont les récits qui dépassent l’intérêt purement historique. En atteignant une valeur universelle, ils sont un trésor pour toute l’humanité. Car ils montrent des humains aux prises avec les aléas de l’existence, empêtrés dans des relations conflictuelles, des querelles de famille, des intrigues et des luttes pour le pouvoir, confrontés à la maladie et à la mort, exposés aux violences de toutes sortes. D’autres récits évoquent des relations harmonieuses, l’amour, la fidélité, le dévouement, le renoncement à soi, la générosité, la miséricorde… Le premier Testament nous offre matière à réfléchir à nos propres existences et expériences, tant du côté lumière que du côté ombre. Pour la même raison, le chrétien trouve dans le livre des Psaumes un certain nombre de prières qu’il peut faire siennes pour confier sa souffrance au Seigneur ou lui chanter sa louange.

Marie-Elisabeth Kiessel

Une nouvelle année liturgique : Année C

 

Une année pleine de défis et surprises

Ce dimanche 28 novembre marque, pour toute l’Église, le début d’une nouvelle année liturgique. Après l’année B, nous commençons l’Année C qui termine le cycle des années liturgiques. Avec l’évangéliste Saint Luc, nous serons invités durant toute cette année à redresser la tête, afin de voir le Seigneur présent et agissant à nos côtés. «  Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche ». Tel est le message du 1er dimanche de l’Avent qui cumule d’ailleurs deux événements importants : l’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Missel Romain et le début du temps de l’Avent.

Nouvelle traduction du Missel Romain.

Après la nouvelle traduction du lectionnaire publié en 2014, c’est au tour du Missel Romain d’être remis au goût du jour.

S’agit-il d’une réforme du Missel Romain ? Non, « Il ne s’agit pas d’une réforme du missel ni d’un  »nouveau missel ». Il s’agit donc d’une révision de la traduction française du Missel Romain sur la base de la 3e édition typique publiée en latin en 2002, réimprimée en 2008 ».

Pourquoi réviser le Missel Romain ? C’est pour faire en sorte que les textes soient plus en phase avec les réalités actuelles.

Comment savoir les changements ? Dans toutes les églises de l’Unité pastorale, des exemplaires de la nouvelle traduction du Missel Romain à l’usage des fidèles édité par le diocèse de Namur seront mis à disposition pour tout le monde. Distribués au début de chaque messe, ces exemplaires sont exclusivement réservés à l’usage à l’église. Ils doivent donc être restitués à la fin de la messe pour un usage ultérieur.

  1. Campagne de « vivre ensemble » 2021

« Refusons la pauvreté. Agissons ensemble »

L’Avent, c’est un temps de préparation pour accueillir le Fils de Dieu  qui vient  égailler nos vies. Il nous prépare à la joie de Noël. Or, nul ne peut être heureux tout seul. Notre joie ne peut être totale à Noël que dans la mesure où nous nous laissons toucher par la peine et la détresse de nos frères et sœurs en humanité. C’est pourquoi, depuis une cinquantaine d’années,  à travers les campagnes de « Vivre ensemble », l’Église de Belgique nous invite à œuvrer tous ensemble pour lutter efficacement contre la pauvreté et ses nombreuses causes et conséquences. En Wallonie et à Bruxelles, ce sont au total 101 associations qui constituent un filet de sécurité vital pour des milliers de personnes en situation de pauvreté en Belgique. Par notre don à l’une de ces associations, nous devenons un maillon de la lutte contre la pauvreté. Pour répondre à cet appel, quelques actions vont être coordonnées dans notre Unité pastorale.
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Bible et liturgie (3)  L’année C, année de l’évangile selon saint Luc

 

Le premier dimanche de l’Avent marque le début d’une nouvelle année liturgique. Ce 28 novembre, nous commençons une « année C », donc une année consacrée à la lecture de l’évangile selon Luc. Seulement quelques dimanches feront exception, ceux du temps pascal ainsi que le 2e dimanche ordinaire et les 3e et 5e dimanches de Carême qui donnent à entendre des récits tirés de l’évangile selon Jean. Autre exception, le dimanche de l’Epiphanie, car la venue des Mages n’est racontée que dans l’évangile selon Matthieu.

Luc, le troisième évangéliste

L’évangile selon Luc, appelé aussi « troisième évangile » parce qu’il occupe habituellement la troisième place dans les manuscrits du Nouveau Testament, est l’œuvre d’un auteur anonyme ayant écrit vers les années 80 du premier siècle. Une tradition, qui apparaît un siècle plus tard, attribue le texte à un compagnon de voyage de saint Paul, du nom de Luc. Chrétien d’origine païenne, c’est un très bon connaisseur des saintes Ecritures selon la traduction grecque de la Septante. Continuer la lecture

BIBLE ET LITURGIE

 

Bible et liturgie : l’ABC des lectures dominicales

 Les lectures bibliques de la liturgie dominicale ont leur « ABC ». Trois lettres qui désignent la répartition des lectures selon un cycle de trois ans. Chaque année, un des trois évangiles synoptiques est privilégié. L’année A est consacrée à l’évangile selon Matthieu ; l’évangile selon Marc est lu durant l’année B et l’année C donne la priorité à Luc. L’évangile de Marc étant plus court que les autres, des extraits de l’évangile de Jean complètent les lectures de l’année B. Le quatrième évangile fournit également chaque année des textes durant le carême et lors des fêtes. Au total, en l’espace de trois ans, pratiquement l’ensemble des évangiles est donné à entendre à l’assemblée dominicale.

Le remplacement du cycle annuel, en vigueur avant le concile Vatican II Continuer la lecture

Les Fabriques d’église

Il suffit d’interroger l’un ou l’autre citoyen pris au hasard – de l’entité de Sombreffe ou d’ailleurs – sur ce que signifient les mots « fabrique d’église » pour constater que les réponses sont souvent évasives voire davantage. On devine bien qu’il s’agit d’un concept qui tourne autour de la paroisse mais sans réelle certitude … En fait, qu’est-ce donc que « la fabrique » ?

Quelques réponses avec Jean-François Hupé et Michel Lefèbvre. Continuer la lecture

Bible et liturgie

Bible et liturgie : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Deutéronome 8,3 ; Matthieu 4,4)

 Nous sommes habitués à entendre chaque dimanche trois extraits de la Bible lors de la célébration eucharistique. Pourtant, mesuré à l’aune de l’histoire de la liturgie, ce qui nous paraît familier aujourd’hui, est une tradition relativement récente. Elle remonte à la réforme mise en place lors du concile Vatican II (1962-65). Le premier texte promulgué par le concile traite de la liturgie et s’inscrit dans le renouveau liturgique et biblique déjà en mouvement depuis le 19e siècle. La réforme mise en place ne s’est pas limitée à une révision et une adaptation des rites (adoption de la langue du pays, communion sous les deux espèces, etc.), mais tend avant tout à faire redécouvrir la liturgie comme lieu de présence et de rencontre avec le Christ. Continuer la lecture

Semaine de prière avec Marie

Dans tout le diocèse, cette semaine du 15 au 22 août, les unités pastorales et secteurs vivent et organisent des rassemblements autour de Marie.  Les fidèles sont invités à prier le chapelet chaque jour.

À Sombreffe, il y aura un chapelet à la chapelle Saint-Valentin (rue de Wavre) le jeudi 20/8 à 19h00 et les vêpres chantées de Marie Reine le samedi 22/8 à 19h00 également à la chapelle Saint-Valentin.

Dans ce cadre, le Service de pastorale liturgique vous propose gratuitement une brochure de 24 pages avec des suggestions pour célébrer.

Télécharger la brochure

Le mois de mai, le rendez-vous des grâces par le chapelet de Marie

Au cours de ce mois dédié à la Vierge Marie, le pape François invite tous les chrétiens catholiques à « découvrir la beauté de la prière du chapelet chez soi » en particulier en ce temps d’épreuve.

Le Père Léonidas nous propose une redécouverte de cette très belle tradition à travers l’histoire de l’Église et nous explique pourquoi il est bon de prier le chapelet.

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Homélie du 2e dimanche de Pâques : dimanche de la divine miséricorde

Bien-aimés de Dieu, aujourd’hui nous célébrons le 8e jour de Pâques. Il est appelé aussi le « dimanche de la Divine Miséricorde » d’après le souhait du saint Jean-Paul II. Oui, comme nous le rappelle le pape François, le nom de Dieu est miséricorde. Nous célébrons cet amour-miséricorde dans les moments difficiles à cause de cette pandémie de Covid-19. Oui, même confinés chez nous ou loin des nôtres, nous confessons notre foi, nous chantons : « Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut ». Oui, « Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! » (Ps 117). Continuer la lecture

Églises vides, mais vivantes de la joie du Ressuscité

En dépit du confinement, les cloches ont à nouveau retenti cette nuit dans nos églises, pour porter loin dans nos contrées l’écho de la joyeuse annonce pascale : « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, alléluia ! alléluia !

A Ligny et a Corroy, en union de cœur avec tous les fidèles du secteur, les prêtres ont célébré la veillée pascale au cours de laquelle ils ont béni les cierges pascals de nos églises.

Ce matin de Pâques, nos églises sont donc toute resplendissantes de la magnificence du jour nouveau.

Église de Ligny au matin de Pâques

Église de Sombreffe au matin de Pâques

Ainsi, même vides, elles continuent d’accueillir et d’accompagner la ferveur du peuple chrétien ; elles continuent d’annoncer au monde que Christ est à jamais vivant, que la mort n’aura pas le dessus. Quel que soit l’épreuve, nous en sortirons toujours fortifiés et grandis. Parce que Christ a vaincu la mort. Comme dit l’apôtre Paul, avec Lui, « nous sommes les grands vainqueurs ». En famille, dans nos maisons, à la clarté du jour nouveau, invoquons la grâce du Ressuscité, qu’Il nous sauve de na nuit du doute et de la mort.

Joyeuse pâque à toutes et à tous.

Abbé T. Marius BOU